Accueil > Actions et journaux de bord > Journaux de Bord des Opérations > Vacances Scientifiques > dauphins des archipels - 31 juillet - 7 aout 2022
Le Journal de Bord
Lundi 1er aout 2022
Si on devait retenir trois mots de cette journée, ce serait : Aventures, Dure et Emotions.
Aventure car chacun d’entre nous aime partir, découvrir de nouveaux lieux, aller toujours plus loin…
Dure car elle fut quand même longue, cette première journée, il a fallu se battre pour ne pas sombrer dans l’endormissement total. Il faut rester vigilant et être au sur le qui-vive…
Enfin émotions car dès cette première journée, nous avons pu observer des dauphins, des grands dauphins ainsi que des dauphins communs et sans le comprendre sur le coup, des marsouins. En effet, cette espèce est tellement discrète que rare à observer !
Ces différents groupes étaient principalement en déplacement, certains étaient en chasse, accompagnés d’oiseaux qui chassaient également…
Certains d’entre d’eux sont venus nous voir. Nous avons pu découvrir comment observer des dauphins.
En une journée, nous avons observer environ 80 dauphins, groupés, en déplacement, se rapprochant du bateau, jouant avec l’arrière également…
Le soir, nous sommes arrivés à l’ile de Ouessant et nous avons mouillé à l’anse de Stif.
Mardi 2 aout 2022
Nous partîmes à cinq mais bientôt une bande d’une vingtaine de dauphins communs nous rejoignait, peu de temps après notre départ de notre mouillage. Une belle interaction ; beaucoup passèrent sous l’étrave, dans un ballet. On a revu Charlie !
Second évènement, la traversée de l’archipel de Molène, dans la brume. Observation de deux Grand Dauphins, totalement indifférents, mais nous n’étions point déçus.
Le restant de notre trajet a été tellement parfait ! un voyage mystérieux dans le brouillard, de nombreux dauphins sortant des nimbes tels des sirènes et, mythes de marins, le phare d’Ar Men, au large de l’archipel de Sein. Il a fallu être à 200 m pour que ce veilleur de navire apparaisse dans la brume !
Encore embrumés dans les cieux et dans nos pensées, Thomas qui avait déjà connu le Tyrex d’Ouessant qui gardait le trésor du château, s’écria « un château dans le ciel ! ». Nous arrivions en baie d’Audierne et une éclaircie ne laissait apercevoir qu’un village perché sur la falaise, au-dessus de la brume.
Allez, dernières secondes avant une bonne bière au café du coin.
Mais c’était sans compter sur un micro zodiac occupé par mille loubards au moins, pétaradant, qui a prétendu prendre la place de notre voilier de 12,60m au ponton, et nous, dans notre élan de les envoyer par le fond. Euh, le capitaine du port, rouge de colère -pas notre skipper adroit, mille sabords.
Tout est vrai, ou presque.
Mercredi 3 août
Une journée sous l’angle de la subtilité
Nous démarrons un peu plus tard, 11h30, d’Audierne, après plusieurs aller-retours pour faire des petites courses. Compliqué de revenir à la ville !
Oh joli, il y a du vent une fois sorti du port (un peu sport le chenal étroit) ; on coupe le moteur, hisse la grand-voile puis le génois et vogue Jethou II, notre fier voilier.
Dans la journée, on croise quelques rares dauphins, très discrets. On a mis les lignes de pêche à l’eau et remonté un SUBTIL maquereau de 2 grammes tout au plus.
Nous l’avons rendu à la mer, les fous de bassan seront contents.
SUBTILE fut aussi notre navigation, avec les voiles en ciseaux, en zigzaguant entre les biens moins SUBTILS bateaux de pêche. On a fait chifoumi avec eux. On était ciseau, on n’a pas croisé de pierre mais quelques Men-Hir, de loin.
Arrivé à grande vitesse à l’archipel de Glénan, quelques photos devant le coucher du soleil. Encore une bonne journée qui finit par un feu d’artifice coopératif et par une belle observation du ciel étoilé, de la lune étincelante et de la voie lactée traversée de quelques SUBTILES étoiles filantes.
Jeudi 4 août
Ile de Glénan à Port Manec’h
Départ des Glénan, où aller ? quelle direction prendre ? nous devisons, Belon ? Port Manec’h ?
Une journée assez similaire à la précédente, par la subtilité des évènements. Quelques dauphins très discrets, semblant encore endormis.
Encore une pêche subtile de maquereau mais comment partager cette maigre trouvaille !
Arrivée à Port Manec’h assez stressante pour Thomas qui tenait la barre d’une main ferme : rafales de vent, plaisanciers de tous bords.
Réconfort devant un plat de lasagnes préparé avec amour par l’ensemble de l’équipage.
En fin de soirée, Anne nous présente, au plaisir de tous, l’étude qu’elle a faite sur la place des cétacés chez les Hommes depuis les phéniciens. Léviathan ne viendra pas heureusement peupler nos nuits.
Vendredi 5 août
Direction Ile de Groix en passant par la ligne de fonds supérieurs à 60m.
Une chasse d’oiseaux a alerté notre regard affuté ; nous avons dévié notre trajectoire pour participer avec nos yeux au festin.
Soudain, une armada de dauphins, nageant dans une direction non parallèle au voilier et sans être à contrejour (compliqué la photo !) nous nargua gentiment avec le sourire, passant et repassant sous l’étrave. Nous répliquâmes avec des photos très floues, de jolies et longs films. Après un bon quart d’heure d’émerveillement, surtout pour eux, une flotte de voiliers de courses nous salue après avoir longtemps essayé de nous rattraper, bien entendu.
Quelques minutes plus tard, un défilé de dauphins communs est venu perturber le débat intense sur les syndicats qu’avait entrepris Thomas et Jean-Christophe.
Une fois le ballet terminé, nous filâmes droit mais penché vers l’ile de Groix, notre ultime étape, surfant sur l’écume tels les surfeurs d’argent.
Une fois ancré, descente à terre pour une traversée à pied de l’ile de Groix, quelques petites courses (du maquereau, à défaut d’en avoir pêché) avant une partie de time-up et une autre d’Hanabi, un feu d’artifice d’étoiles.
Ah, oui, en début de journée, Guillaume nous a appris à utiliser la règle de Cras et lire la carte marine pour déterminer le cap à suivre.
Samedi 6 aout
Après une grasse matinée (bon environ 9h00- 9h30, çà va, on est des lèves tôt nous), direction Lorient, notre dernière destination. Eh oui, déjà la fin, il faut en profiter à max !
Toutes voiles dehors, direction le grand large. Un vent de 20 nœuds, de nord (notre direction) fait pencher le navire ; il faut s’accrocher.
Très bonne visibilité, nous espérons croiser une espèce encore non observée. Mais, nous ne verrons que des dauphins communs, en chasse en compagnie de nombreux oiseaux.
C’est toujours émouvant mais assez du large, direction Lorient. Il nous faut arriver pas trop tard car nous avons beaucoup de travail.
Surprise, c’est l’ouverture du festival Inter Celtique de Lorient. Musique, parades, kilts et cornemuses.
Chacun sa tâche pour être efficace : ravitaillement, nettoyage, sacs, données à saisir, bilans…..et partie de crêpes et galettes.