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Introduction
Marokintana 2024 - Madagascar
A la recherche de la mégafaune marine à Nosy Be
Le Journal de Bord
Mercredi 23 octobre
Tout le monde est bien arrivé à l’hôtel Ylang, de façon plus ou moins directe, mais en forme pour commencer le séjour !
Jeudi 24 Octobre 2024
Après une première mise à l’eau pour s’habituer à la profondeur du canal de Mozambique, nous avons commencé notre recherche de faune marine, principalement, le requin-baleine.
Nous avons rejoint un premier regroupement de bateaux indiquant la présence d’un requin-baleine. Face au nombre de bateaux et de touristes dans l’eau, nous avons renoncé et décidé de chercher ailleurs.
Bien nous en a pris, car peu de temps après, nous sommes tombés sur un requin-baleine, avec lequel nous avons pu nager une trentaine de minutes ! De quoi bien l’observer. Nous avons pu déterminer qu’il s’agissait d’une femelle d’environ 5 mètres, soit environ 2,5 Jacky.
Ensuite nous en avons recroisé deux autres, accompagnés de raies Mobula et de bonites. Ces observations ont été beaucoup plus courtes que la première.
Après une pause et un repas bien mérité à Sakatia, nous sommes partis sur l’herbier de l’île pour observer les tortues vertes. De nombreux spécimens ont pu être observés, ainsi que des poissons (poisson vache, Picasso, Poisson Scorpion, poisson bagnard…).
La journée se termine par une conférence sur les requins-baleines de Nosy Be organisée par le Madagascar Whale Shark Project et un dîner chez Senga.
Ralph et Mathias
Vendredi 25 octobre 2024
De bon matin, nous retrouvons Joe et son bateau Sergio pour gagner le large à la recherche de requins-baleines. Au bout de longues minutes d’observation, nous repérons enfin le banc de bonites sautant à la surface, indice caractéristique de la présence de notre requin filtrant préféré.
Le requin nous est apparu à bâbord, accompagné de ses nombreux poissons pilotes. Nous nous sommes glissés dans l’eau, la rencontre a été furtive, l’animal s’est rapidement enfoncé dans les profondeurs. Lors de la deuxième mise à l’eau, Jacky a eu la chance d’une confrontation bouche ouverte, et en est resté bec bé : fascinant ! Rapidement, plusieurs bateaux (7) nous ont rejoint, la charte n’étant plus respectée, nous quittons les lieux.
Cap sur Tanikely, en chemin nous avons le plaisir de contempler les sauts d’un espadon voilier de l’Indo-Pacifique, puis deux raies Mobula ont été observées en pleine chasse. Belle expérience !
Ensuite, nous entamons la recherche de tortues imbriquées à Tanikely. Elles se nourrissent de corail et se fondent dans le décor, pas simple ! Mais… nous en avons finalement trouvées. Opération apnée pour prendre les photos devant permettre à leur identification ou à l’ajout à la base de données participative existante. Nous finissons la matinée par un pique-nique au sommet de l’île, où se trouve le phare de Tanikely et ses lémuriens, et profitons de la plage avant de repartir vers Ambondrona rincés et salés. Petit retour d’expérience de cet épisode, ne pas toucher les animaux, et notamment les Bernards l’Hermite, ça pince, n’est-ce pas Emmeline ?
En bons élèves nous profitons de la fin d’après-midi pour dépouiller les nombreuses photos et vidéos prises sur la journée.
Albane, Céline et Jacky
Samedi 26 octobre
Aujourd’hui, nous restons à terre et consacrons la matinée à la suite du dépouillement des photos et vidéo collectées jusque là par nos vidéastes Ralph, Sebastien, et Roman.
Le but est de codifier les profils droit et gauche des tortues selon l’organisation de leurs écailles. Ces deux codes sont ensuite entrés dans la base de données participative « Torsooi », développée par Kelonia à la Réunion, qui vise à répertorier les tortues vertes et les tortues imbriquées observées sur les zones côtières mondiales. Nous mettrons ainsi en évidence l’existence d’un nouvel individu femelle de tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) inconnue jusqu’ici que nous baptisons Sybille.
Nous déjeunons à l’hôtel avant de partir à 13h45 pour la réserve de Lokobe en minibus. Là-bas, nous montons à bord de deux pirogues et naviguons jusqu’à la plage d’accès à la réserve. Cette réserve est ce qu’il reste de la forêt de Nosy Be, qui à été largement déboisée au profit de la culture de la canne à sucre et de l’Ylang. Deux guides Malgaches légèrement chaussés (en tongues, et pieds nus) nous accueillent tandis que nous nous rechaussons nos grosses chaussures de marche sans un grain de sable dans nos chaussettes grâce au rinçage soigneux effectué par des enfants. La forêt abrite encore une faune et une flore riche, et nous aurons la chance d’observer les lémurs Macao (appelés Maki par les Malgaches) parfaitement imités par Albane. Ainsi que plusieurs espèces de caméléons dont la deuxième espèce la plus petite (Brookesia sp.) et d’un lézard (Uroplatus sp.) d’une vingtaine de centimètres d’un mimétisme saisissant à tel point qu’on pouvait difficilement le distinguer sur l’écorce de l’arbre sur lequel il se trouvait. Ce n’est qu’un échantillonnage parmi toute la diversité observée : des grenouilles bicolores « recto-verso » minuscules, des oiseaux de proie, un sublime boa d’environ un Jacky de long... La randonnée s’est poursuivie en nocturne, nous avons eu la chance de voir deux martins pêcheurs endormis et nous avons faillit perdre Roman et Emmeline absorbés par les observations des araignées sorties chasser. Heureusement notre guide Charles veillait au troupeau.
La visite terminée, nous avons repris les pirogues dans un silence inspiré par la beauté du moment, sous « Marokintana » qui désigne à la fois le requin baleine et le ciel étoilé...
Martine et Emmeline
Dimanche 27 octobre
Pour cette journée nous sommes allé à la baie des Russes. Nous avons cherché toute la matinée des animaux mais nous avons seulement eu la chance de rencontrer un groupe de 5 raie mobula. Nous avons eu la plaisir de partager un moment avec elles pendant quelles se nourrissaient. Nous avons continué avec un repas sur la plage et du snorkeling entre sable et mangrove !
Et ce soir un bon repos pour partir sur notre site de bivouac demain à Nosy Iranja !
Lundi 28 octobre et Mardi 29 octobre
Nous sommes parti en bivouac sur Nosy Iranja, l’une des plus belles îles du monde, qui se trouve à quelques heures de Nosy Be.
A peine sortie de la baie, nous avons rencontré un groupe de grand dauphins. Après un moment de navigation, nous avons rencontré 3 rorquals d’Omura, dont une mère et son petit, qui nous ont éblouis avec leurs sauts et un groupe de dauphin long bec, qui nous ont fait un spectacle de vrilles. Nous avons ensuite fait une randonnée au phare de l’île puis nous avons fini la journée avec un apéro au coucher du soleil, et un bain de minuit pour les plus courageux.
Le lendemain nous ne sommes pas partis de bonne heure, aux alentours de 9 heures, pour faire du snorkeling à la dent de requin, un rocher qui se situe en face de Nosy Iranja. Nous avons pris le large en direction du tombant pour trouver des cétacés. Nous avons aperçu des souffles et un saut de baleine à bosse, sur la ligne d’horizon. Nous avons été raccompagnés par des dauphins long becs, plus calme que ceux de la veille. Après un repas à Sakatia, nous sommes parti faire de la photo-identification de tortue et nous sommes ensuite retourner sur Nosy Be.
Roman
Jeudi 31 octobre 2024
Le matin départ en bateau, pour aller à Tanikely voir des tortues imbriquées dans le récif derrière l’Île de Tanikely. Nous avons pu observer des tortues évidemment, mais aussi un requin à pointe blanche au porte du récif. Après cela direction l’Île principale pour chiller 1 petite heure. Certains sont montés au phare et d’autres sont restés sur la plage à l’ombre. Retour au bateau, pour se diriger chez senga afin de manger midi et de fêter l’anniversaire d apolline. Une fois fait, nous avions eu l’opportunité de visiter les environs ou de rentrer à l’hôtel. Ce qui clôtura cette journée.
Vendredi 1 novembre 2024
Réveil 30 min plus tôt afin d’arriver les premiers en mer pour éviter la cohue. Le bateau était arrivé en retard sans pour autant nous désavantager car, après 1 heure de recherche nous trouvâmes notre premier requin baleine. Il en suivi un autre plus tard lorsque nous decrochâmes celui ci à cause du nombre de bateaux. Cependant, Nous avons pu observer ce second requin 2 fois qui était plus pressé malheureusement sans pour autant perdre une miette de plaisir. Après ces mises à l’eau incessante, il était temps de retourner sur sakatia voir les tortues vertes. Celles ci se sont fait plus rares et plus difficile à trouver. En revanche les coraux et la faune étaient splendides et resplendissantes remplie de couleurs et de vies. Il en suivit d un déjeuner sur l’Île et certains ont même eu droit aux noix de cocos fraîchement cueillies de l’île. Après cela nous sommes rentrés sur l’hôtel ilang pour se reposer un petit peu en attendant de faire le journal de bord, la photo identification et l’apero. Encore une belle journée.