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Le Journal de Bord
Samedi 19 octobre 2024
Le groupe s’est retrouvé au centre Miléade de Guéthary dans l’après-midi pour partager notre premier goûter de gâteaux basques 😊.
Nous avons fait un jeu pour apprendre à se connaître, nous vous relatons un fun fact par participant pour que vous puissiez suivre nos aventures de la semaine :
Félix : fan de planche à voile et inscrit à Clonlara
Lucie : aime les tortues (elle s’est trompée de séjour…)
Yann : le roi de la quiche (mais il n’aime pas le fromage)
Martin : fan de voile, de mer et de requin
Patricia : habite Marseille… Ha non pardon, à côté, attention 😊
Françoise : elle a un crush pour Aurélien Barreau et Jancovici
Céline : défend l’environnement et éduque les futures générations sur la fragilité de la planète
Lilou : la doyenne OSI… qui a 15 ans 😊
Roxane : habituée des camps trappeurs, c’est son premier séjour OSI
Emilie : fait du hip hop et du chant, adore tous les animaux
Clémentine : réveillée par son chat la nuit, mais elle veut quand même devenir véto
Julie : sa passion, les pompes et le chocolat !
Céline : ancienne wakeboardeuse blessée
Carlos : l’homme des bons p’tits plats plein de surprises
Arthur : tennisman adulte de 14 ans, il ne lâche jamais la raquette (paddle, tennis de table,…)
Rozenn : surfeuse qui danse la kizomba et la salsa… et la batchata… et le forro… et….tout !
Anne : notre puit de savoirs… scientifiques et basques
Après la découverte du logement et du self très sympas (nous n’avons pas encore testé le bar à glaces), nous avons fait un petit jeu après le dîner pour apprendre à observer et transmettre les informations.
Demain matin, petit déjeuner à 7H15, on va se coucher !
Écrit par Céline, Clémentine et Julie.
Dimanche 20 octobre
7h45, nous avons vu le lever du soleil depuis le bus en direction du port d’Hendaye, dur réveil pour tous les participants, mais c’est beau !
Nous avons quitté Hendaye à bord du catamaran Atalaya, sous le doux flottement des drapeaux Explore Ocean, et le bercement d’une houle impressionnante.
Après le brief d’Anne, nous avons démarré la recherche et les tours de veille.
Très rapidement, les dauphins sont venus nous saluer. Une cinquantaine de dauphins communs partout autour du bateau, dont beaucoup de juvéniles !
Après une petite physalie, nous avons croisé un second groupe de dauphins, composé de deux espèces : les dauphins communs, et les dauphins bleus et blancs. Ces derniers nous ont offert un beau spectacle de sauts périlleux.
Côté passagers, journée intense, en émotion mais aussi en digestion… avec plus de la moitié des participants victimes de mal de mer (on a compté les sauts mais pas les seaux…)
Après avoir croisé un dernier groupe de dauphins au large, nous sommes rentrés au port sous le soleil et avec les explications des menaces qui pèsent sur les cétacés.
Pour finir cette première journée immergée dans l’océan Atlantique, nous avant joué une partie de l’indispensable Poulpe Garou.
Écrit par Céline, Clémentine et Julie.
Lundi 21 octobre
Après un réveil un peu plus tardif que la veille, nous avons pris la route de la plage pour nous promener sur le chemin côtier. Anne a profité de cette balade pour nous raconter la passionnante histoire de la chasse baleinière de la région.
De la côte, nous avions une vue prenante sur la vague Parlementia recouverte de surfeurs (deuxième vague la plus importante du monde pour le surf après celle d’Hawaï).
De retour sur la plage, nous avons partagé un pique-nique sous un soleil de plomb et profité d’explication sur l’érosion de la côte et les risques encourus par les belles bâtisses construites vue sur mer.
Rassasiés, nous sommes allés visiter le village de Bidart, avec notre super guide Anne. Elle nous a fait découvrir la culture basque, de l’architecture des maisons, à la pelote basque, en passant par la vie du village.
Les plus courageux ont pris le chemin du retour à pied, et même en courant, pour notre grand fan de quiches. Les autres sont rentrés gouter et faire des origamis.
Nous avons fini notre après-midi avec deux jeux scientifiques : un mémory sur la photo identification d’ailerons et la construction d’un arbre phylogénétique des cétacés.
Épuisés, nous finissons la journée sur un Waves’up, petit jeu pour découvrir différents types de vagues comme celles reef break (la parlementia) et shore break (sur la plage) observées aujourd’hui.
Écrit par Rozenn, Roxane, Lilou et Carlos.
!!!Breaking news de la journée : Opération Cormoran !!!
Patricia trouve un Cormoran affaibli, maigre et immobile sur la plage de Uhabia
Contact de notre référente Anne : appel au centre pour les oiseaux blessés ou malades et isolement de l’oiseau avec des morceaux de bois mis en cercle ramassés par Francoise et Patricia
Réponse sms nous demandant de le récupérer et le porter à l’association ce qui nous est impossible !
Fort heureusement, après un moment d’inertie, notre Cormoran sort du cercle et remonte lentement la plage vers la zone qui lui permettra d’échapper à la marrée montante
Après de multiples échanges sms, notre Cormoran sera finalement récupéré et va bénéficier de soins au sein de l’association : notre oiseau est sauvé !
Nous pourrons avoir de ses nouvelles par son numéro d’identification, ce que nous ne manquerons pas de faire …. Suite au prochain épisode !
Écrit par Patricia.
Mardi 22 octobre
Après une bonne nuit de sommeil et un bon petit déjeuner, toute la troupe se dirige vers les deux vans pour une nouvelle virée à bord de l’Atalaya depuis le port d’Hendaye.
Aujourd’hui, le soleil se fait désirer et les vagues sont visiblement plus réveillées que nous.
Une heure plus tard, un premier groupe de Grands dauphins se fait apercevoir à une petite centaine de mètres du bateau ! Ces derniers se montrent curieux et filent droit vers nous. Ils étaient huit, dont deux juvéniles. L’un des adultes avait même une dorsale abîmée. Cette espèce n’étant pas si commune, nous nous équipons de nos appareils photos pour mitrailler ces braves bêtes. Cela nous permettra de pratiquer la photo-identification des différents individus grâce à leurs ailerons ! Le groupe accompagne la coque motorisée quelques minutes avant que nous ne virions de cap, laissant ainsi les trajectoires des deux groupes d’êtres vivants se séparer.
Les vagues et la houle ne nous laissent aucun répit. Une petite moitié d’entre nous préfèrent se coucher et accompagner le tangage plutôt que lutter contre lui.
À un moment, nous passons à côté d’une amarre de paquebot jaune, laissée à la dérive. Emmanuelle, membre de l’équipage, la récupère à bout de gaffe, bien que l’amas de fils fasse un certain poids.
En parlant de déchets, nous mettons à l’eau pour la première fois le « filet Manta », qui permet de recolleter du microplancton, parmi lequel se trouve une quantité phénoménale de micro plastiques...
Plus tard dans l’après-midi, après plusieurs heures à naviguer des eaux troubles et témoignant peu de signes de cétacés, un des observateurs de l’équipage repère, à un demi-kilomètre à bâbord, un collectif de dorsales. Ni une ni deux, nous changeons de cap tout en abaissant la puissance du moteur. Cette fois-ci, c’est une quinzaine de dauphins communs qui accompagnent brièvement notre embarcation.
Le soleil décide de se manifester sur le chemin du retour, ce qui nous motive à nous adonner à quelques traits d’humour en compagnie d’une saupe acrobatique. Nous appellerons cette saupe Alain. Le vent nous permet un retour à la voile. Une dernière observation de poisson lune – appelé poisson soleil par nos amis d’outre-manche – et nous voilà arrivés au port.
De retour aux Miléades après un trajet en van riche en musique, certains observent au microscope quelques échantillons de microplancton prélevés en mer pendant que d’autres s’occupent de regarder la météo du lendemain, commencent à trier les photos d’ailerons de grands dauphins prisent dans la journée, ou encore s’amusent au tennis de table ou aux mots fléchés.
Anne propose de conclure cette journée avec la lecture d’un conte. C’est l’esprit apaisé et rempli de belles images mentales que nous retournons dans nos quartiers pour refaire le plein d’énergie…
Écrit par Yann, Émilie et Lilou.
Mercredi 23 octobre
Réveil tôt encore une fois ce matin pour notre 3e jour de navigation.
Le trajet vers le bateau en van se fait en mode Fast and Furious : le van de Rozenn, malgré son départ plus tardif, réussit sur un coup de chance à doubler la team Anne et sa connaissance du terrain pour franchir la ligne d’arrivée en premier.
9h30 : Encore une fois, les dauphins sont matinaux ! Après 1h de navigation sous un grand soleil, ils sont repérés au loin. L’équipe de veille commence alors à les compter : 10, 20, 30, 50... 100.... Et ce sont entre 150 et 250 dauphins qui sont repérés par l’équipe ! Et d’un coup, la pression monte : c’est confirmé, ce sont des grands dauphins ! Nos photographes professionnels et amateurs doivent alors dégainer leurs objectifs, et photographier tous les ailerons pour la photo identification : c’est la connaissance de la démographie de toute cette espèce qui repose sur nos épaules. En effet, même si les grands dauphins sont uniquement en « préoccupation mineure » sur la liste rouge de l’UICN, c’est une population en diminution dans le golfe de Gascogne, d’où l’intérêt de les identifier. C’était un moment magique et incroyable : même Anne n’avait jamais assisté à une telle scène ! Habituellement, ils se déplacent plutôt par groupe d’une dizaine d’individus.
Nous les quittons au bout d’une cinquantaine de minutes, et continuons notre veille. Nous avions manifestement dépassé notre quota de cétacés du jour, car nous ne reverrons que de l’écume au bout de nos jumelles pour le reste la journée.
D’autres distractions sont cependant venues rythmer la journée. En fin de matinée, Yann, Félix et Anne descendent le « filet manta » afin de collecter planctons, micro plastiques et autres surprises. Ces échantillons seront envoyés au laboratoire OceanEyes, en Suisse, pour une analyse du prélèvement. La vitesse est réduite : 3 noeuds, ce n’est pas aujourd’hui qu’on battra le record du monde...
13h05 : le vent se lève dans la grand voile. En effet, notre capitaine Emmanuelle, aidée des moussaillons Martin et Félix, hissent les voiles. Le moteur est éteint. Le silence est apaisant, le soleil agréable. Nous naviguerons 3h à la seule force du vent, à la mode des grands explorateurs de l’époque. Cette belle journée sourit a l’équipe qui souffre moins du mal de mer : 100% de l’équipe est debout à l’arrivée.
L’heure est venue de rentrer au port. Sur le retour, notre capitaine Emmanuelle a grandement remercié Félix et Martin pour leurs contributions à toutes les manoeuvres qu’en toute modestie ils qualifient de banales mais qui ont impressionné tout le groupe.
Jeudi 24 octobre
Aujourd’hui signe notre dernière virée en mer. Cette fois-ci c’est la bonne, on verra le rorqual qui nous échappe depuis 4 jours. La journée commence très bien : magnifique lever de soleil, absence de houle, chaud vent du sud. C’est remplis d’espoir que nous entamons cette journée.
Une heure passe, puis deux. Nous commençons à jouer et à nous raconter des blagues pendant que les cétacés se font attendre... Jusqu’à 11h20 ! Anne repère un groupe de grands dauphins, qui sont encore une fois très dispersés et très nombreux ! On estime leur nombre entre 83 et 121 individus. Certains nous font le plaisir de se rapprocher du bateau. Nous restons quelques dizaines de minutes avec eux - ou eux avec nous - puis nous repartons. Fait remarquable : cette fois-ci, personne n’est malade à bord ! Ni même Émilie ou Céline ! Les seaux bleus resteront vides.
Nous nous requinquons à bouchées de wraps et de pains au lait et repartons en quête de souffle, dorsale ou splash, sous un magnifique soleil ! Nous repérons quelques autres physalies et poissons-lunes - aussi appelés mola mola - au cours de l’après-midi. Nous rentrons avec un vent de face, quand soudain.. ! Tout le monde s’écrie à bord ! Un rorqual ? Une baleine ? Et non, c’est simplement la casquette de Roxane qui s’est envolée. Nous la repêchons et retournons au port.
Pas de rorqual, certes, mais une magnifique photo avec l’ensemble de l’équipage !
De retour au centre, nous jouons au jeu du glaçon, remporté par Clémentine. Nous savons désormais que vents, courants chauds et acidité de l’océan jouent un rôle crucial dans la fonte des banquises !
Vendredi 25 octobre