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Année 2024, çà décoiffe à OSI-CETIS

Meilleurs vœux pour cette nouvelle année Que vos regards vous portent vers les petits détails de la nature qui colorent notre vie Voir descriptif détaillé

Année 2024, çà décoiffe à OSI-CETIS

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Meilleurs vœux pour cette nouvelle année
Que vos regards vous portent vers les petits détails de la nature qui colorent notre vie.

Pour clore l’année 2023

Moment intense le lundi 11 décembre, au Forum de Genève. Les jeunes explorateurs OSI-CETIS sont venus nombreux témoigner de leurs découvertes. A l’issue d’une présentation sur la pollution de l’océan par les micro-plastiques, un échange intense a eu lieu en réponse à une question « le problème est tellement vaste, pouvons nous vraiment agir ? ». Kerwann, Jules, Lou Ambre, soutenus par leurs camarades, ont fermement défendu l’action, un ensemble de petites actions qui cumulées, changeront l’état de fait.

Une belle démonstration et un grand moment, merci à eux !

Cap sur les orques

En mai 2023, OSI-CETIS avait participé au comptage annuel britannique des orques ; Au départ d’Ullapool, nous avions effectué le tour des Hébrides. En 2024, ne pouvant être sur place à la date du comptage, nous avons décidé d’explorer plus au nord, autour de l’archipel des Shetlands.

L’orque, « la baleine tueuse », a toujours fasciné par la force qui se dégage de cet animal, sa position de prédateur le plus haut de la chaine trophique marine. Nos motivations n’appartiennent pas à ce registre émotionnel, même si l’un n’empêche pas l’autre.
A la fin des années 1980, l’arrêt de leur chasse, des prélèvements d’animaux pour les parcs aquatiques, un recouvrement des populations était espéré. La pêche intensive au nord de l’atlantique, le développement par centaine des puits de forage pétrolier, les bouleversements environnementaux conséquents de la fonte de l’arctique et, à partir de 2024, l’exploitation minière du plancher océanique sont autant de nouvelles menaces sur ces orques, aussi « intelligents » soient-ils. En effet, ils semblent doués d’une adaptabilité remarquable ; Par exemple, la population locale du nord des iles britanniques semble s’être scindée en deux sous-populations, pour des questions de disponibilité en nourriture.

Cinq à six groupes d’orques fréquentent la zone entre les shetlands, les orcades et Caithless, la pointe nord de l’Ecosse. Deux groupes seraient semi-résidents, auxquels s’ajoutent, d’avril à septembre, plusieurs groupes islandais. La raison évoquée pourrait être alimentaire : régime à base de poissons en hiver et recherche de jeunes mammifères comme les phoques et les marsouins dont les côtes écossaises abritent de grosses populations, au printemps et été. En cette saison, les observations sont devenues très côtières.

En 2016, une nouvelle version du catalogue « Orca ID » des orques observés dans les eaux norvégiennes a été éditée et répandu auprès de contributeurs de l’ensemble de l’atlantique nord pour mieux suivre les animaux et comprendre l’évolution des groupes. Comme beaucoup de cétacés, il est possible de différencier les individus, et les populations, par photo-identification. Les orques vivent en petites populations matriarcales indépendantes les unes des autres. Se posent aujourd’hui des questions d’« hybridations » entre les différents groupes, notamment dans les eaux des Shetlands ?

Selon les conditions météorologiques, nos navigations nous permettront d’aller explorer du côté de la presqu’île de Noss, grande réserve naturelle à l’est de notre point de départ, Lerwick. Puis, nous explorerons différents fjords propices aux colonies de phoques ou nous partirons vers Fair Island, entre les archipels des Shetlands et des Orcades.

Pourquoi le programme de recherche participative s’intitule « sentinelles de la mer » ?

Nous sommes au Pays basque, cette belle région frontalière avec l’Espagne où les Pyrénées se jettent sur l’océan. Ses collines verdoyantes, ses forêts, ses villes fortifiées ont été témoins d’une riche histoire tissée entre ses populations et la mer.

Comme chaque jour, on se lève pour prendre le petit déjeuner ensemble, bercés par le bruit des goélands criant sur les vagues qui s’écrasent sur le sable ; on se réveille doucement.

Nous nous dirigeons ensemble vers le fort de Socoa, et son petit port ; Sa silhouette avec sa tour et des canons partout, nous emmène déjà voyager dans le temps. Rdv au centre de plongée où David, notre encadrant en archéologie sous-marine qui est le coordinateur et responsable scientifique du projet de carte archéologique sous-marine de l’association Urpeko Ondarea, nous attend avec les encadrants en plongée.

Nous sommes installés pour le briefing en salle et étudier ensemble les objectifs de la plongée après les explications théoriques et archéologiques

Aujourd’hui, nous allons plonger sur la cargaison d’une épave du XIXe siècle, naufrage liée à une grosse tempête d’hiver. L’objectif c’est de documenter l’état de conservation, avec les plaquettes que nous avons confectionné en atelier, pour dessiner et écrire sous-l’eau. Mais attention !! on ne touche qu’avec les yeux !

Le zodiac nous conduit jusqu’à l’endroit du naufrage, repéré après les lectures des rapports de sauvetage du naufrage, des cartes.

D’un coup, on saute dans l’eau pour devenir un cosmonaute, sentir la sensation d’apesanteur, franchir l’univers sous-marin et découvrir tout un univers caché sous l’eau ; on sent la pression dans les oreilles et on descend doucement par la ligne (fil d’Arianne) qui fait le lien entre la zodiac et le fond ; On peut voir les bulles d’air qui remontent de nous détendeurs comme des méduses vers la surface et les rayons de lumière du soleil qui traversent la lame d’eau pour rentrer comme des aiguilles dans la masse aquatique.

Les poisons curieux nous entourent, les poulpes se déplacent et se cachent entre les rochers, entre les algues, on aperçoit des rascasses, attention sa pique. Au fond, nous allons nous organiser pour la collecte des données. Et voilà, entre le sable et les rochers commence à se dessiner, le scenario d’un naufrage...

Toutes les informations que nous recueillons permettent de faire des suivis de conservation des différents éléments archéologiques étudiés par l’association urpeko ondarea.

Chaque jour durant ce séjour, on apprend à regarder, à avoir les outils de décryptage pour ressortir le maximum d’information d’un objet, car les objets nous parlent et ont des histoires à nous raconter ; on s’initie à l’étude des ancres, des canons et à documenter avec des croquis, dessins, photos nos observations.

Par notre participation, on devient une sentinelle du patrimoine et nos observations vont alimenter la base des données du projet de recherche Urpeko Ondarea, initié en 2016.

2022 et 2023 ont justifié le titre de « sentinelle de la mer ». La côte basque connait des mouvements de sable important sur les fonds, en lien à l’amplitude des vagues lors des tempêtes hivernales, à la topographie sous-marine. Lors des séjours, des objets non répertoriés jusqu’alors ont été découverts. Ces sites de naufrage sont connus mais pas complétement fouillés car les mouvements de sable ne révèlent pas entièrement un site. Y retourner régulièrement est une solution pour compléter la recherche et donc la reconstitution de l’histoire.

Pour étendre nos explorations à des niveaux de plongée plus difficile, à partir de 2024, une semaine de séjour est ouverte aux adultes.

Pour plus d’information
https://vacances-scientifiques.com/...

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