Le Journal de Bord

Dimanche 13 aout 2023
Nous avons été accueillis sur le voilier par une soirée bretonne, galettes de blé noir et crêpes. Ce volet du programme a dû occulter dans les mémoires, l’analyse de la météo, la présentation du parcours, le rangement des cabines etc.
Après cette soirée bretonne donc, championnat local d’un jeu de cartes surnommé « salade ». Grande gagnante, Selenna.

Lundi 14 août
La météo nous avait averti : beaucoup de vent et de pluie. Mais, impossible d’attendre une éclaircie à cause des courants, il nous fallait quitter Brest.
Pull, veste et pantalon imperméables et météo gagnante, sortie de Brest mémorable, Anne cramponnée à la barre du voilier, sans essuie-glace sur ses lunettes, Selenna et Yann attachés au voilier pour une première expérience, pas cool et forte.
Selenna à poste pour chaque manœuvre et Yann surtout plié en cinq à nourrir les poissons.
Nous nous arrêtons à Camaret pour laisser passer le mauvais temps, requinquer Yann.

Après une grosse sieste, matelotage, petit tour du port, lasagnes aux légumes et jeu, tous rétablis.

Nous sommes pressés d’être à demain pour démarrer notre mission scientifique car le port « cétacé comme dit la baleine, j’ai puffin, je fais le dauphin et je me cachalot ».
Yann ayant retrouvé le sourire ajoutera en clin d’œil « Jethou 2 -nom du voilier et Yann 0 ».

Mardi 15 aout
Ce matin, réveillés par le soleil et le beau temps, nous sommes partis aux alentours de 10h du port de Camaret, en direction de l’Aberwrac’h. Capitaine Yann avait pris la barre avant d’être relayé par l’amie râle Sélenna.

Après quelques heures, nous avons fait un détour dans le but de trouver des dauphins ; après plus d’une heure de recherche acharnée, le Grand dauphin de l’Archipel de Molène fût débusqué par Anne. Nous nous sommes doucement approchés afin de mieux les identifier, les photographier et les compter, puis respect oblige, nous les avons laissés continuer leur route. Mais nous avons bien ri en regardant les photos : un dauphin s’était camouflé avec des algues !

Nous avons ensuite repris le cap vers l’Aberwrac’h ; nous avons croisés le chemin de plusieurs espèces d’oiseaux dont les fous de Bassan, les Cormorans huppés et des goélands argentés.
Pour finir, grâce à la go pro de Yann, nous avons pu filmer de près de belles méduses.
A demain où le vent portera !

Mercredi 16 Aout
En attendant que la marée soit dans le bon sens, petite séance d’ornithologie.

C’est entre caillou et rochers qu’Anne pointa son téléobjectif : Le rocher a des moustaches !

Nous avons aperçu deux phoques qui se faisaient dorer au soleil.
Après, cette passe, voile face au vent, mise en œuvre du prélèvement de plancton pour l’analyse de l’abondance des microplastiques et polluants associés. Miam quel délicieux cocktail !

Cap vers l’Ile de Batz.

Yann et Sélenna se relaient à la barre. Pas grand-chose se passe, Sélenna commence à voire des baleines bleues dans le ciel…

Ho y’a un truc derrière le bateau !! Yann n’y croyait pas ; il l’a vu puis il a crié : là-bas ! dauphins !!! Guillaume est monté sur le pont, sans nous croire non plus, jusqu’au moment où, lui aussi, aperçoit un aileron. Les Fous de Bassan et les dauphins se partageaient une chasse aux poissons. Quelques curieux sont venus jouer à l’étrave et au safran.

Après les avoir immortalisés et identifiés, nous avons fait demi-tour vers une autre chasse, puis.. une troisième !! ça plongeait de partout !!

Encore émus par ce beau spectacle, il est temps pour nous d’aller jeter l’ancre à l’île de Batz où nous passerons la nuit au mouillage.
Petit clin d’oeil, nous avons jeter l’ancre au centre d’une petite vasière en forme de baleine !

Jeudi 17 août
Débarquement ce matin à l’Ile de Batz, dans le brouillard. Notre balade était une véritable fresque : maisons typiques en pierre, agapanthes, phare, sans oubkier de nombreux prés bordés de haies.

Après le déjeuner, en quittant de notre mouillage, entre cormorans et fou de bassan, s’était échoué, en haut d’un rocher, au pied d’une balise de chenal, un pêcheur mal orienté.

Après plusieurs heures sans voir le moindre steakacé, l’espoir se lit dans nos yeux lorsque nous vîmes une chasse d’oiseaux au milieu de laquelle se glissaient quelques ailerons.
Après cette observation toujours aussi émouvante et bien sur après avoir scrupuleusement noté les informations sur notre fiche, cap sur les les Sept Iles, pour notre mouillage de la nuit.

Vendredi 18 aout
En Bretagne, les marées ont une forte amplitude, eh oui, alors, départ à 7h ce matin pour être porté par ces courants et non avancer en reculant !

Petit crochet vers l’Ile de Rouzic abritant la plus grande colonie de fous de bassan de France. La face nord de l’Ile est blanche d’oiseaux.

Puis, pêche aux planctons et microplastiques. Nous mettons notre filet mant’à l’eau (Ok, pour ceux qui ne se lèvent pas à 6h30 le matin en vacances, notre filet Manta à la mer).

Cap vers Bréhat....doucement, au moteur car pas de vent.
Fatigue, fatigue, chut bien que notre route fut interrompue à plusieurs reprises par des petites chasses de thons qui nous laisser croire qu’ils étaient poursuivis par des cétacés.

Bréhat enfin. Un gros plat de pâtes avec une ratatouille voilier (légumes frais comme quoi, il ne fait pas très chaud en Bretagne cet été) pour nous permettre une petite sieste. Enfin, pour ceux qui n’ont pas dormi en route.

Petit tour sur l’ile et revoilà la pluie.

Nous allons jeter l’ancre un peu plus loin, à l’entrée de l’Aber de Tréguier.

Samedi 19 août
Route matinale vers Paimpol, notre destination finale. Il faut arrivée avant la renverse...de la marée, et oui, encore elle.
Chenaux, écluse, et amarrage, tout cela avant midi.

Après le déjeuner, du rangement, une visite de la ville sur les traces d’un personnage, Yann, inventé par l’Office di tourisme pour nous conter l’histoire des marins paimpolais à la grande époque de la pêche en Islande.

A notre tour de conter notre voyage ; pour cela, il nous a paru évident de faire un appel radio au CROSS Corsen, radio des marins que nous sommes devenus. Retrouver là sur le lien suivant :
https://osi-cetis.org/-Appel-au-CRO...?

Avant de repartir le lendemain, habitués au grand air, nous décidons d’une petite balade le long du sentier littoral, à la nuit tombante.

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